No man\'s land

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Khe Sanh: 1ère mission suite et fin

05 janvier 1968
Village de Lang Ruou
06.30

« Ils ont tués Kenny » s’écrit Barrington en ouvrant le feu. 2 viets tombent sous le courroux du sergent. Hart arme son M203 et envoie une grenade au milieu de l’escouade à découvert, en projetant 2 autres viets dans les buissons.



C’en est trop, le reste de l’escouade se replie derrière une maison.


Tom, avec ses compétences de médecine, se précipite pour revenir de l’autre côté de la rivière, toujours accompagné de Jefferson. Ils ont pu contrôler un autre secteur, sans rencontrer d’hostilité.
Malgré tous les soins qu’il pourrait prodiguer, il est trop tard pour Kenny. Il n’y a plus qu’à espérer un miracle.
« Redéployez vous » hurle Barrington. L’escouade se positionne pour avoir un bon visuel sur la cabane ; les Viets s’y sont réfugiés, et désormais, à chaque fois que l’un d’eux pointe son nez à une fenêtre, c’est un déluge de projectiles qui l’attend.
La petite bicoque en bois ressemble maintenant à une passoire ; les derniers Viets qui s’y cache tombent un à un, ils sont condamnés quand soudain, des renforts Viets surgissent, sans doute alertés par les coups de feu.
« Putain, regardez ce qui dégouline, là bas » s’écrit Kingley ; « Faible activité ennemie, ils se sont bien foutus dedans, ces cons du renseignement » marmonna-t-il en engageant un autre chargeur dans son 60.
Un peloton entier, plus de 30 Viets, venait de sortir des hautes herbes.



« Il est peut-être temps que tu bouges tes grosses miches, Owen » hurla Barrington.
« Ici Charlie 1, j’appelle la base, ici Charlie 1, j’appelle la base ; on a besoin d’un tir de mortier, nom de code ‘pluie d’enfer’ » Trent criait dans sa radio. Il réussit à établir le contact.
« Ici ‘pluie d’enfer’, Charlie 1, en attente de coordonnées »
« Charlie 1 à pluie d’enfer, coordonnées 2-0-9, je répète, coordonnées 2-0-9 »
« Bien reçu, on se repositionne et c’est parti ; baissez la tête. »
Trent : « Sergent, tir de mortier en approche »
Le sergent, qui continuait d’arroser la baraque, se tourna vers ses hommes : « planquez vos miches, les gars »
Chaque membre de l’escouade s’allongea, les mains sur la tête, alors qu’on entendait déjà le sifflement caractéristique des obus de mortiers qui descendaient.
Pour les Viets, la surprise fut complète, et le tir relativement précis. Malgré que les obus aient déviés de leur trajectoire, la forte concentration de Viets permit de faire d’importants dégâts.
Les 3 obus s’abattent en plein milieu de leur formation, mettant 7 viets hors de combat.


« Youhou ! Joli coup, mec » cria Kingley en tapant du poing sur le casque de Trent. « Ils ont leur compte »
Une des 3 escouades, la plus sévèrement touchée par le mortier, se débina derrière un petit bosquet pour reprendre ses esprits. Pour les 2 autres, le tir de mortier les avait plus galvanisé que terrorisé ; elles progressaient désormais vers la rive, pour se mettre en position de tir.


« Merde, en position, ils ramènent leurs tronches. » cria Barrington en engageant un nouveau chargeur. Le reste de l’escouade se positionna pour recevoir cette marrée humaine. Ils ne sont que 7 pour stopper plus de 20 viets.
«    Charlie 1 à pluie d’enfer, Charlie 1 à pluie d’enfer »
« CCHHHHHHhhhhhhhhhhhh ! »
Owen : « j’ai plus le contact, sergent »
Barrington :  « essaye encore » il se tourna vers ses hommes « attendez avant de tirer, il faut faire mouche, on aura pas de 2ème chance »
Le groupe de Viets s’approcha de la rive ; l’échange de tir va être meurtrier, et ce pour les 2 camps. Il s’agit de bien viser, et rester à couvert ; les voilà. L’index presse lentement la détente et BAM BaM bam, les balles commencent à fuser. Mais les tirs ne viennent pas de l’ennemi ; ce ne sont pas des AK 47, mais des tirs de M60 et de M16 ; une grenade explose également au milieu des Viets. Ces derniers, pris de court, se replient à couvert.
Barrington cherche d’où proviennent ces tirs salvateurs. Il découvre qu’une escouade américaine est arrivée par le Sud.


C’est la 1ère escouade, celle du sergent Ed Brown.
« Ramenez vos culs, on s’occupe d’eux »
Barrington fait signe à ses gars de décrocher. La 3ème escouade se repli hors de la zone, sous les tirs de couverture du Sergent Brown et de ses gars.
Au passage, Hart ramassa le corps sans vie de Kenny Broslowski. Il sera de retour au pays avant nous, mais dans un sac en plastique.
Ils rentrent à la base, la patrouille est terminée.



16/03/2012
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