No man\'s land

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Khe Sanh: 1ère mission

05 janvier 1968
Village de Lang Ruou
02.00

Le temps était pesant, l’atmosphère au sein du groupe également.
Cela faisait 2 jours qu’il pleuvait sans interruption. On avait une accalmie, juste pour notre première mission ; ça ne changeait pas grand-chose, il faisait nuit noire. La pâle lumière de la lune était voilée par de gros nuages menaçants. On s’attendait à prendre de la flotte sur la tronche à tout moment. Enfin, si c’est que de la flotte qui nous tombe dessus cette nuit, on s’en contentera allègrement.
Après une bonne heure de marche en silence, le village pointe enfin son nez. La mission est simple ; on contrôle le village et ses alentours et on décroche.
Tout le monde est nerveux.

Le 60 se déploie à couvert avec l’observateur, le reste du groupe inspecte les maisons. Il n’y a personne, et quand bien même, on n’y voit rien. Si ça se trouve l’ennemi est là, à 10 mètres, prêt à bondir.

Soudain, un bruit dans la jungle ; aucun doute, ce sont des pas ; Kingley sert la crosse du 60 de toutes ses forces, il a les mains moites, mais il est prêt. Pas question de se faire cueillir, cette fois, ils vont déguster. Tout le monde retient son souffle ; chaque mouvement se fait au ralenti. On n’entend juste le « clik » des crans de sûreté des M16. Les feuilles bougent ; kingley ferme un œil et ajuste sa visée et… mais, fausse alerte. Fausse alerte, les gars, ce n’est qu’un buffle d’eau.
Chacun éponge la sueur qui ruisselle dans les yeux. La mission n’est pas finie.
On progresse vers le pont ; il nous a semblé entendre du bruit de l’autre coté de la rivière. Tom prend Jefferson et va reconnaître les zones à l’Est du village.

Pendant ce temps, le groupe se déploie au bout du pont.
Duncan passe par les pontons et déclenche un piège ; il a juste le temps de se jeter dans un buisson avant qu’une mine artisanale détonne, faisant un beau trou dans son treillis. Plus de peur que de mal, cependant, si il y a du monde dans le coin, ils sont clairement au courant de notre présence…



Le jour va bientôt se lever. Tom revient avec Jefferson ; rien à signaler à l’Est.
On va attendre le lever du jour, on aura alors une vue sur l’autre rive.

Chacun regarde l’horizon. On va enfin savoir ce qu’il y a de l’autre côté de ce pont. Mais a-t-on vraiment envie de savoir. Le renseignement a annoncé une activité moyenne ; on sait qu’ils sont vicelards, et puis que le renseignement est aussi doué pour se planter.
On ne laisse pas de place au hasard. Tout le monde en tirailleur, le 60 à couvert dans l’axe du pont. Duncan profite de l’obscurité pour placer ses 2 claymores à la sortie du pont.
Si on n’est pas prêt maintenant, on ne le sera jamais. On entend un peu plus de bruit, c’est certain, il y a du monde. Il s’agit de ne pas faire de bavure ; on n’est pas là pour buter des civils. Le soleil se lève…. Lentement, le village s’éclaire…. On commence a apercevoir des mouvements de l’autre côté du pont…. Pas de doute, des Viets….L’armée Nord Vietnamienne…..  Ils ne nous ont pas repéré…..

Le Boss nous fait signe d’attendre son ordre ; il y a une demi escouade, sans doute une patrouille.

FEU !!!!!
Un déluge de feu s’abat sur eux, comme la foudre du ciel ; ils n’ont pas le temps de lever leurs armes que le 60, le 203 et les M16 les réduisent au silence.


Tom décide alors, toujours accompagné de Jefferson, de traverser la rivière pour contrôler la zone plus au Nord.
Le problème n’est pas venu du Nord, mais d'une escouade au Sud qui a vu le carnage du pont, et s’est placée en position de tir.
Pour riposter, seul le sergent et Broslowsky sont en position. C’est trop peu face à une escouade, et Broslowsky est fauché par une rafale de AK47. Touché par 3 fois, son corps tombe inanimé dans les herbes.
 



14/03/2012
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